Alors que l’hiver cède la place au printemps, les usines de traitement des eaux usées partout au Canada font face à une vague de défis saisonniers. La hausse de la température et la fonte des neiges engendrent des changements importants dans la charge hydraulique et les processus biologiques. Ces changements sont particulièrement notables dans les systèmes extérieurs, tels que les lagunes, les étangs aérés et les marais artificiels. Cependant, elles ont également un impact sur d’autres systèmes de traitement biologique.
Alors que les températures plus chaudes augmentent l’activité microbienne et améliorent l’efficacité du traitement, l’afflux rapide de l’eau de fonte dilue les eaux usées, raccourcit les temps de rétention et perturbe la stabilité biologique. Dans les systèmes de traitement extérieurs, l’inversion thermique dans les étangs de décantation peut remettre en suspension les solides et libérer les éléments nutritifs stockés, ce qui affecte la qualité des effluents. Pour maintenir des opérations stables, les opérateurs doivent surveiller de près les conditions et ajuster les processus en conséquence.
Les effets du printemps sur le traitement biologique
Selon la loi d’Arrhenius (lien), les processus biologiques s’accélèrent quand la température augmente. Bien que cela stimule l’activité microbienne, la transition de la dormance hivernale au niveau d’efficacité maximale peut être déstabilisante et nécessite des ajustements minutieux.
Pendant l’hiver, les températures froides ralentissent le métabolisme microbien, réduisant l’efficacité de la décomposition de la matière organique et de l’élimination de l’azote. Au printemps, avec la hausse des températures :
Bien que cette augmentation de l’activité microbienne soit bénéfique, des changements soudains du métabolisme peuvent déséquilibrer les processus de traitement si des modifications n’y sont pas apportées à temps.
La transition rapide de la dormance hivernale au pic d’activité microbienne peut provoquer une surcharge des processus de traitement biologiques, ce qui peut alors causer :
Pour stabiliser le traitement biologique, les opérateurs doivent ajuster les taux d’aération, gérer les temps de rétention des boues (TRB) et optimiser le dosage des éléments nutritifs à mesure que l’activité microbienne augmente.
La nitrification, le processus biologique qui convertit l’ammoniac en nitrate, dépend de bactéries qui sont sensibles à la température et qui se remettent lentement des conditions froides de l’hiver. Au début du printemps :
L’optimisation de l’aération, des niveaux de pH et de l’acclimatation microbienne est essentielle pour assurer l’efficacité de l’élimination de l’azote à mesure que la température augmente.
L’impact de la fonte des neiges sur la charge hydraulique dans les systèmes biologiques extérieurs
Au-delà des défis biologiques, la fonte des neiges au printemps entraîne un afflux d’eau qui peut surcharger les installations de traitement, en particulier celles qui utilisent des systèmes biologiques extérieurs.
Lors de la fonte des neiges, l’eau excédentaire s’écoule dans les systèmes de traitement des eaux usées, augmentant la charge hydraulique et diluant les eaux usées, ce qui mène à :
Les opérateurs peuvent atténuer ces problèmes en utilisant des stratégies d’égalisation du débit, en optimisant les temps de rétention, et en surveillant étroitement la qualité de l’affluent.
L’inversion thermique dans les bassins de décantation et les lagunes extérieurs constitue un défi printanier moins évident, mais tout aussi déstabilisant. Ce phénomène se produit lorsque l’eau de surface se réchauffe plus rapidement que les couches plus profondes, ce qui perturbe la stratification et provoque la remise en suspension des matières solides.
Voici les conséquences de l’inversion thermique :
Pour réduire ces risques, les opérations peuvent :
Conclusion
Le printemps présente à la fois des opportunités et des défis pour les usines de traitement des eaux usées. Autant que la hausse des températures stimule l’activité microbienne et améliore l’efficacité des traitements, la saison présente également des risques, notamment les chocs de charge, les inefficacités dans l’élimination de l’ammoniac, les surcharges hydrauliques et l’inversion thermique dans les systèmes extérieurs.
En surveillant étroitement les conditions, en ajustant graduellement les processus, et en gérant efficacement les charges hydrauliques, les usines de traitement des eaux usées peuvent surmonter les perturbations saisonnières tout en assurant la conformité et l’efficacité du traitement.
Faites confiance à l’équipe technique d’AQUASAN. Nous avons une très grande expertise technique dans tous les types de traitement des eaux. Nous possédons une formation et un savoir-faire technique inégalés et nous savons apporter des solutions créatives qui assurent le maintien d’une qualité de l’eau traitée.
Underwater images of suffocating ocean. These pictures are captured in the delicate ecosystem of Oresund (Øresund) in Denmark, and shows the result of farming activities, failure of wastewater management, sludge displacement, and urban construction projects. Most importantly, fertilisers and excess nitrogen runoff from farming leads to ocean eutrophication, promoting the rapid growth of algae and phytoplankton. As these organisms die and decompose, they deplete oxygen levels in the water, causing the formation of dead zones where marine life struggles to survive. Eventually, sulfur bacteria and toxic hydrogen sulphate gas on sea bed will kill all existing life, including sea grass, fish, mussels, crabs and other invertebrates. This tragic loss of marine biodiversity could be countered by responsible governmental regulations and green, technological solutions.
Underwater images of suffocating ocean. These pictures are captured in the delicate ecosystem of Oresund (Øresund) in Denmark, and shows the result of farming activities, failure of wastewater management, sludge displacement, and urban construction projects. Most importantly, fertilisers and excess nitrogen runoff from farming leads to ocean eutrophication, promoting the rapid growth of algae and phytoplankton. As these organisms die and decompose, they deplete oxygen levels in the water, causing the formation of dead zones where marine life struggles to survive. Eventually, sulfur bacteria and toxic hydrogen sulphate gas on sea bed will kill all existing life, including sea grass, fish, mussels, crabs and other invertebrates. This tragic loss of marine biodiversity could be countered by responsible governmental regulations and green, technological solutions.